La chanteuse brésilienne de La Lambada retrouvée morte carbonisée

La chanteuse brésilienne de La Lambada, le tube mondial de l'été 1989, Loalwa Braz Vieira, a été retrouvée morte carbonisée jeudi 19 janvier au Brésil dans des circonstances troubles suggérant un possible assassinat.

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La dépouille de la chanteuse âgée de 63 ans a été découverte dans la nuit par les pompiers, à bord de son véhicule incendié, dans la petite ville balnéaire de Saquarema, à 100 km de Rio de Janeiro (Sud-Est), où elle tenait une auberge touristique.

"Oui, je peux confirmer cela", a déclaré un policier du commissariat local, se refusant dans l'immédiat à fournir plus de précisions.

Portraits de la chanteuse brésilienne Loalwa Braz réalisés le 1er mai 2010
Photo : AFP/VNA/CVN

La présence de deux hommes armés a été signalée près du domicile de la chanteuse dans la nuit, selon le site internet d'information G1, citant des "informations préliminaires" de la Police militaire locale.

Mais il était encore prématuré d'établir un lien formel avec le décès, ont souligné les enquêteurs cités par G1.

La brigade locale des pompiers avait été appelée une première fois dans la nuit pour intervenir sur un incendie au domicile de la chanteuse. Arrivés sur place, les pompiers avaient rapidement reçu un second appel signalant qu'une voiture était en train de brûler à proximité. Le corps carbonisé de la chanteuse se trouvait à l'intérieur.

15 millions de ventes

Une autopsie devait être pratiquée dans la journée pour déterminer les causes exactes du décès.

Loalwa Braz Vieira avait accédé à une fulgurante célébrité mondiale en 1989 en interprétant avec le groupe Kaoma la chanson Chorando se foi (Il est parti en pleurant, ndlr), plus connue sous le nom de La Lambada.

La lambada est en réalité un genre musical tropical fusionnant carimbo, merengue, salsa et zouk, dont Loalwa Braz Vieira était l'icône brésilienne dans les années 1980. Ce hit tropical était accompagné d'un clip vidéo exotique et sensuel mettant en scène un couple de métis brésiliens dansant sur la plage dans un style chaloupé et très collé-serré, qui a considérablement contribué à son succès planétaire.

Le tube s'est vendu à 15 millions d'exemplaires dans plus de 100 pays et a décroché plus de 80 disques d'or et de platine, ainsi que des centaines de récompenses à travers le monde, selon la page officielle de Loalwa Braz.

En France, où Loalwa Braz a vécu plusieurs années à partir de 1985, après son succès au cours d'un concert au Palais des Sports à Paris, La Lambada s'était vendue à 700.000 exemplaires. Elle s'était imposée comme le tube de l'été et avait été reprise dans une célèbre publicité de la marque Orangina.

Fragile et mal entourée

"C'est triste, c'était une femme chaleureuse, sympathique, mais aussi fragile qui a pas mal souffert et traversé beaucoup d'épreuves", a témoigné Ricardo Vilas, un chanteur brésilien exilé en France sous la dictature militaire brésilienne et qui l'a connue plus tard à Paris.

"Elle avait soudainement gagné beaucoup d'argent et acquis une célébrité mondiale. Elle n'y était pas préparée. Du coup, elle se mettait dans des embrouilles compliquées avec des types louches qui gravitaient dans son entourage. Avec l'argent de la Lambada, elle avait acheté un château, mais elle avait ensuite eu des problèmes avec le fisc. Elle s'était éprise d'un boxeur qui la battait", raconte-t-il.

"C'était une très bonne chanteuse, une vraie voix", se souvient encore Ricardo Vilas, marqué par sa générosité : en 1997, elle avait accepté de chanter gratuitement un bout de la chanson Samba e Futebol, qu'il avait composée et lancée en France avant le Mondial-1998 de football.

Au Brésil, Loalwa Bras s'était déjà fait un nom bien avant La Lambada. Née à Rio d'un père chef d'orchestre populaire et d'une mère pianiste classique, elle avait entamé sa carrière à l'âge de 13 ans, s'orientant vers les sonorités du jazz.

Appréciée par les monstres sacrés de la musique brésilienne, elle avait enregistré ou partagé la scène avec Gilberto Gil, Caetano Veloso, Tima Maia, Gal Costa ou Maria Bethânia.

AFP/VNA/CVN

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