Journée nationale des enseignants
«Je n’ai pas de remords d’être devenue enseignante»

«Je n’ai pas regretté d’être devenue une enseignante», partage Lê Thi Hang, enseignante de l’École primaire Dông Luong dans le district de Lang Chanh, province de Thanh Hoa (Centre), en marge d'une récente rencontre entre une soixantaine d’enseignants de 62 districts les plus pauvres du pays et des dirigeants du ministère de l’Éducation et de la Formation.

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Une rencontre entre une soixantaine d’enseignants de 62 districts les plus pauvres du pays et des dirigeants du ministère de l’Éducation et de la Formation vient d’avoir lieu à Hanoi.

Lors de cette rencontre, 64 enseignants ont raconté 64 histoires différentes. Ils travaillent tous dans des établissements connaissant les pires difficultés du pays, sans électricité, ni routes en dur.

Cérémonie de distinction des enseignants en régions en difficulté à Hanoi.
Photo : CTV/CVN

Lê Thi Hang explique que son établissement est à environ 20 km du chef-lieu de district et qu’elle doit aller à pied à son établissement. «J’ai pleuré lorsque j’ai vu les petits élèves qui mangent des boules de riz et certains sels», se souvient-elle.

Hang précise alors que le district de Lang Chanh ne possède ni réseau d’électricité, ni de routes en dur, et que ses enfants ne connaissent presque rien du monde en dehors de cette localité.

«Comme le centre sanitaire est éloigné de l’école, j’ai pour habitude de prendre quelques médicaments et matériel de premier secours pour mes élèves. De plus, j’offre souvent du matériel scolaire à mes élèves», explique-t-elle.

Après chaque week-end, Lê Thi Hang retourne à l’école avec beaucoup de riz, de produits alimentaires et de matériel scolaire... pour ses élèves.

En dehors de l’enseignement, elle donne aussi des conseils en matière de production agricole à la population locale. «La direction de l’école a l’intention de m’affecter au siège social de l’école, dans le chef-lieu. Mais j’ai envie de rester plus longtemps avec mes élèves actuels», affirme-t-elle.

Chercher à comprendre les mœurs et coutumes des ethnies

Ta Thi Huong, enseignante de l’école-internat de la commune de Hiêu, district de Kon Plong de la province de Kon Tum (hauts plateaux du Centre), partage qu’elle ne travaille dans cette commune que depuis cinq ans, après 15 années en plaine. «Je comprends de plus en plus les difficultés des enfants vivant en zone montagneuse. Ce qui m’entraîne à venir enseigner dans régions en difficulté», explique Huong.

«Le langage est aussi une barrière pour presque tous les enseignants de ces régions reculées. Pour bien comprendre leurs élèves, ils doivent apprendre la langue de l’ethnie minoritaire locale», explique Phùng Thi Huyên, de l’école primaire Huôi Lêch, du district de Muong Nhe de la province de Diên Biên (Nord).

Dàm Thi Thu Thuy, dans le district de Bac Hà, province de Lào Cai (Nord).
Photo : CTV/CVN

Parmi ces enseignants, il y en a quelques-uns qui ont une trentaine d’années d’expérience, et les autres, de 3 à 5 ans. «C’est la première fois que je viens en haute région, et je n’imaginais pas qu’il y ait autant de difficultés. La totalité de mes élèves sont H’mông, et outre le programme d’enseignement, je leur apprends des savoir-faire», déclare Dàm Thi Thu Thuy, une enseignante de la génération des années 1990 dans une école maternelle du district de Bac Hà, province de Lào Cai (Nord).

D’après la vice-ministre de l’Éducation et de la Formation, Nguyên Thi Nghia, enseigner est un métier pénible, et plus encore en haute région. «Le secteur de l’éducation rend un hommage appuyé aux générations d’enseignants œuvrant dans les régions en difficulté», a souligné la vice-ministre.

Hoàng Phuong/CVN

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