Japon : un fort séisme au large de Fukushima déclenche un tsunami

Un fort séisme s'est produit le matin du 22 novembre dans le nord-est du Japon, au large de Fukushima, déclenchant un tsunami près de la centrale nucléaire accidentée en mars 2011, mais aucun dégât n'a été rapporté dans l'immédiat.

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Un responsable de l'agence météorologique officielle du Japon a donné une conférence de presse à Tokyo après le tremblement de terre de magnitude 7,4, le 21 novembre.

La secousse de magnitude de 7,4 est survenue à 05h59 locales (20h59 GMT) à une profondeur d'une dizaine de kilomètres, selon l'Agence météorologique nationale (6,9 selon la méthode de l'institut géologique américain USGS).
Peu après, "à 06h38, un tsunami d'un mètre a été mesuré" au niveau des centrales Fukushima Daiichi, touchée en 2011, et Fukushima Daini distante de 12 km, a indiqué la compagnie Tepco (Tokyo Electric Power) qui gère le site.
Aucun problème n'a été détecté à ce stade, a cependant précisé à l'AFP un porte-parole. "La situation ne cause pas d'inquiétude immédiate".
Tepco a par ailleurs fait savoir qu'un système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 3 de Fukushima Daini avait été stoppé, mais son fonctionnement a été rétabli peu après.

Carte localisant le puissant séisme qui a frappé le Japon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un tsunami de 1,4 m a également été observé sur la côte de Sendai (préfecture de Miyagi) et plusieurs autres de quelques dizaines de centimètres avaient été relevés auparavant.
Après avoir émis une alerte sur un risque de tsunami de trois mètres, l'agence de météo a abaissé le seuil à un simple avis de risque environ quatre heures après la première secousse suivie de plusieurs répliques.
Des ordres d'évacuation ont été donnés par plusieurs localités pour un total de quelque 100.000 personnes.
"La côte est extrêmement dangereuse: n'allez ni en mer, ni à proximité, jusqu'à la levée de toutes les alertes et avis", a insisté un responsable de l'agence de météo lors d'une conférence de presse diffusée par la chaîne NHK.
Aucun dégât majeur n'a été signalé pour l'heure, hormis un début d'incendie dans une raffinerie, selon la NHK.

Des bouteilles d'alcool brisées sur le sol après un fort séisme, le 21 octobre à Kurayoshi, dans la préfecture de Tottori, au Japon.
Photo : AFP/VNA/CVN

"J'ai ordonné aux ministres de relayer les informations et d'agir promptement en cas de dégâts", a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe, actuellement en déplacement en Argentine.
Le souvenir du terrible 11 mars 2011
Le tremblement de terre a été vivement ressenti dans un large périmètre de l'île principale de Honshu, où se trouve Tokyo, réveillant des millions d'habitants de la région qui avait déjà été dévastée par un énorme tsunami en mars 2011.
Plusieurs blessés légers ont été recensés dans les heures suivantes, le trafic ferroviaire a été interrompu en différents endroits et des vols annulés dans le nord-est.
La production a été arrêtée pour la journée dans une usine du constructeur d'automobiles Nissan.
"C'était un séisme fort et long. Les sirènes ont retenti pour prévenir du risque de tsunami le long de la côte, mais je suis surtout inquiète pour les centrales nucléaires", a témoigné Akemi Anzai, habitante de la ville de Minamisoma, au nord des centrales de Fukushima.
La NHK a immédiatement interrompu ses programmes pour relayer les informations. "Un tsunami arrive, fuyez, prévenez vos voisins, la montée d'eau peut toucher une large zone côtière", lançait un commentateur de la chaîne publique, qui a une mission d'intérêt général, à l'adresse des habitants des zones touchées. Une cellule de crise a été ouverte par le gouvernement pour recueillir des informations et donner des instructions aux secours, aux localités et à leurs habitants.
Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011, consécutif à un séisme de magnitude 9. Celui-ci avait tué quelque 18.500 personnes et provoqué une catastrophe à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, où les coeurs de trois réacteurs (sur six au total) étaient entrés en fusion, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Le site est extrêmement fragilisé et un nouveau tsunami est le danger le plus redouté.
L'archipel nippon a connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto (sud-ouest), suivi de plus de 1.700 répliques, qui avaient fait une cinquantaine de morts et causé d'importants dommages.

AFP/VNA/CVN

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