Il n’a pas coupé ses ongles depuis 35 ans

Le Vietnamien Luu Công Huyên, 59 ans, est si fier de ses ongles de mains que c’est devenu pour lui un hobby. Ce maçon ne les a jamais coupés depuis 1982. Et pas question ne serait-ce que d’y songer !

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Luu Công Huyên et ses ongles monstrueux.

Luu Công Huyên habite à Giao Yên, dans le district de Giao Thuy, province de Nam Dinh (Nord). Il a commencé à faire pousser naturellement et libremment ses ongles de mains à 24 ans, juste après le mariage. À l’heure où sont écrites ces lignes, le plus long mesure 55 cm et le plus court, 15 cm. Bien sûr, la question que tout le monde lui pose est «pourquoi ?». C’est simplement... «une sorte de hobby», affirme-t-il. Et de poursuivre : «Chacun a ses loisirs. Certains adorent les oiseaux et plantes d’agréments, d’autres préfèrent collectionner des antiquités. Moi, j’aime nourrir mes ongles et les voir longs».

Si ses proches et les villageois se sont familiarisés avec cette étrangeté, de nombreuses personnes sont choquées en le voyant. «Lors des fêtes, des mariages ou ailleurs hors de mon village, je suis toujours le centre d’attention des autres. Parfois, je fais peur aux enfants qui me prennent pour un monstre !», sourit-il.

L’ongle le plus long mesure 55 cm et le plus court, 15 cm. Et il ne compte pas s’arrêter là !

Aux petits soins pour ses ongles

Mais avoir de tels ongles est pour le moins encombrant. Luu Công Huyên doit leur accorder une attention de tous les instants. «Ils sont très fragiles. Je dois éviter tous les chocs et surtout l’humidité qui les rend cassants, précise-t-il. Les protéger est beaucoup plus difficile que l’éducation de mes enfants !». Il doit prendre garde à chaque activité. Il dort souvent seul, et non dans le lit conjugal. Il prend rarement de bain et si cela arrive, il demande l’aide de son épouse, qui lui donne parfois à manger à la cuillère.

«Seul, je peux laver mon visage, me brosser les dents mais j'ai besoin de ma femme pour le bain et pendant les repas», avoue-t-il. Quand il sort sous la pluie, il met ses mains dans des sacs plastiques pour protéger ses ongles de l’humidité.

S’habiller est aussi un défi, notamment quand il cherche à enfiler un T-shirt ou un pull. Très souvent, sa femme doit retoucher ses vêtements pour faciliter l’habillage. Il raconte qu’une fois, il a failli mourir (sic) quand il conduisait sa moto, ses ongles s’étant accrochés dans le guidon d’un vélo roulant à côté de lui. Mais rien ne le fera changer d’avis. «Des gens m’ont même proposé de l’argent pour que je les coupe ! Mais c’était hors de question !».

Malgré une gêne évidente, Luu Công Huyên travaille.

Malgré tout, Luu Công Huyên travaille et est indépendant financièrement. Il est le chef d’un groupe de maçons et de sculpteurs spécialisé dans la construction des pagodes et temples de la région et la décoration des reliefs de ces ouvrages. Un passionné jusqu’au bout des ongles.


Linh Thao/CVN

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