France : toujours plus d'emplois en partage sur les verts pâturages

Avoir trois employeurs mais un seul contrat de travail, c'est possible : dans le monde agricole, l'emploi partagé, une pratique éprouvée mais encore en plein développement, permet à des agriculteurs qui n'ont pas les moyens d'embaucher à temps plein de mutualiser la main d'oeuvre.

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Si le partage d'un tracteur ou d'une moissonneuse-batteuse entre exploitants se pratique depuis 60 ans, l'emploi partagé se développe lui depuis une bonne trentaine d'années.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Cela provient du partage de la mécanisation et des exploitants qui avaient besoin de main d'oeuvre, mais pas les moyens d'embaucher un salarié à plein temps", explique Philippe Faucon, président de la FNGEAR (Fédération nationale des groupements d'employeurs agricoles et ruraux), en visite au salon de l'Agriculture à Paris.

Si le partage d'un tracteur ou d'une moissonneuse-batteuse entre exploitants se pratique depuis 60 ans, l'emploi partagé, qui reste méconnu des citadins, se développe lui depuis une bonne trentaine d'années dans nos campagnes.

Le principe de base : l'agriculteur adhère à une association loi 1901 dirigée par des employeurs de son territoire, un groupement d'employeurs ou GE, qui lui permet d'avoir recours à un ou plusieurs salariés dans l'année. Le GE ainsi formé, qui gère toute la partie administrative (contrats, payes), peut grandir jusqu'à l'échelon départemental.

En 2016, l'emploi partagé a représenté dans le monde rural plus de 40,5 millions d'heures travaillées pour 22.000 équivalents temps plein, des chiffres qui ont plus que doublé au cours des 13 dernières années.

Ce système peut notamment permettre de sécuriser l'emploi saisonnier, comme l'explique Gilles Duquet, secrétaire général de l'Anefa (Association nationale emploi formation en agriculture) et agriculteur dans le Jura : "dans les vignes, il y a un trou d'activité au mois de juillet, pendant lequel a lieu la production de maïs semence".

Combiner les deux activités emmène l'employé partagé "vers le temps plein quasiment", selon M. Duquet. En outre, en 2016, 52% des heures travaillées concernaient des emplois en CDI, selon la FNGEAR.

Autre attrait pour l'employé, selon Valérie Heyser, conseillère à l'association emploi/formation d'Ille-et-Vilaine, "les salaires sont plus élevés et évoluent plus rapidement" chez les agriculteurs en GE que chez ceux qui emploient quelqu'un de manière conventionnelle.

AFP/VNA/CVN

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