Faire rayonner l’esprit Hoàng Xuân Vinh aux Jeux paralympiques

La délégation sportive vietnamienne vise ses premières médailles aux Jeux paralympiques de Rio. Et les arguments ne manquent pas avec les haltérophiles Lê Van Công et Vo Thanh Tùng, ou encore le nageur Nguyên Binh An.

>>Les sportifs vietnamiens partent pour les Jeux paralympiques de Rio 2016

>>JO-2016 : la Russie retient son souffle avant la décision du CIO

>>«Nous venons pour gagner des médailles»

La cérémonie de départ de la délégation vietnamienne pour les Jeux paralympiques de Rio 2016, le 27 août à Hô Chi Minh-Ville.
Photo : Manh Linh/VNA/CVN

Les Jeux paralympiques se déroulent du 7 au 19 septembre à Rio de Janeiro, au Brésil, avec la participation de 4.200 athlètes venus de 150 nations, qui se mesuront dans 22 disciplines. La délégation vietnamienne est composée de 22 membres dont 11 sportifs et trois entraîneurs, plus le staff médical et technique. Le Vietnam est inscrit dans trois disciplines : l’athlétisme, la natation et l’haltérophilie.

Obtenir les meilleurs résultats possibles

En haltérophilie, le plus grand espoir repose sur les épaules de Lê Van Công, recordman du monde dans la catégorie des moins de 49 kg après avoir réussi à soulever 182 kg au développé-couché.

«Je vais tout donner pour faire rayonner le sport national aux Jeux paralympiques, tonne Lê Van Công. Je suis très fier d’avoir vu le tireur Hoàng Xuân Vinh briller aux Jeux olympiques de Rio. Sa médaille d’or est un moteur très important pour moi en vue de la compétition qui s’annonce».

L’haltérophile revient sur ses rêves et espoirs. «J’ai pour objectif de remporter au moins un titre durant les Jeux, s’exclame-t-il. Les primes me permettraient d’ouvrir un gymnase spécialisé dans l’haltérophilie. Je pourrais dès lors donc entretenir ma famille et vivre de ma passion».

L’haltérophile Lê Van Công, recordman du monde dans la catégorie des moins de 49 kg.
Photo : TP/CVN

Son coéquipier, Nguyên Binh An, est aussi une valeur sûre. Pour l’heure, il apparaît en tête du classement de la catégorie des moins de 54 kg du Comité international paralympique (CIP). Sachant que son plus féroce adversaire, l’Égyptien Sherif Osman, recordman du monde, a changé de catégorie pour aller chez les moins de 59 kg, tous les espoirs sont permis.

Du côté de la natation, l’optimisme est également de mise. Le nageur Vo Thanh Tùng, qui évolue dans la catégorie S5-BS4, a remporté l’or du 50 m nage libre lors des championnats d’Europe de natation handisport organisés début mai à Funchal (Portugal). Avec un chrono de 34 secondes et 43 centièmes, il a aussi battu le record d’Asie.

«Je suis prêt pour le jour J, confie-t-il, serein. Pour moi, c’est toujours un honneur de représenter mon pays dans ce type de compétition».

Un bébé surnommé «Rio»

C’est la deuxième fois que Vo Thanh Tùng participe aux Jeux paralympiques. «Je vise clairement une médaille. Ce serait un bon cadeau pour mon premier enfant qui va voir le jour en septembre. Quand il sera grand, il pourra ainsi être fier de son papa, un handicapé qui ne s’est jamais résigné. Mon épouse et moi nous sommes mis d’accord pour lui donner le surnom de +Rio+, en mémoire à ma participation à ces Jeux».

L’histoire de Vo Thanh Tùng est émouvante. À 4 ans, il est atteint d’une forte fièvre dont il sort paraplégique. Toute son enfance, il devra se contenter de regarder ses amis s’amuser, sans pouvoir se joindre à eux. Tùng grandit sur un bateau avec sa famille, une vie passée au fil de l’eau à la découverte du Nam Bô occidental. Le futur sportif est alors forgeron, mais pour son père, il est essentiel que son fils sache nager.

Vo Thanh Tùng (1er plan, droite) et l’équipe nationale de natation handisport sont prêts pour le Brésil.

Aux Jeux paralympique 2016, Vo Thanh Tùng prendra part à quatre épreuves que sont le 50 m dos, le 50 m papillon, le 50 m nage libre et le 100 m nage libre, et ce dans la catégorie S5. Il sera opposé au Brésilien Daniel Dias, dix fois champion paralympique, et qui nagera à domicile avec un public que l’on sait des plus bouillants.

«Quand je l’ai rencontré pour la première fois, j’ai eu un complexe d’infériorité par rapport à ma petite taille. Il était accompagné par son coach et deux médecins, se remémore-t-il. Mais lors des Championnats d’Europe de natation handisport 2016, je l’ai battu pour remporter l’or du 50 m nage libre. Cette victoire me permet d’arriver avec un bon capital confiance».

Au nom de la délégation sportive vietnamienne, le directeur général adjoint du Département général de l’éducation physique et des sports, Pham Van Tuân, qui est également chef de la délégation paralympique vietnamienne, a promis de faire le maximum pour obtenir les meilleurs résultats possibles.

Le ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, Nguyên Ngoc Thiên, a quant à lui exprimé le souhait de voir la délégation handisport vietnamienne donner le meilleur pour hisser le plus haut possible les couleurs du pays. Et de s’adresser directement aux sportifs : «J’espère que vous avez suffisamment confiance en vous pour parvenir à faire des merveilles. Participer au Jeux paralympiques était l’un des principaux objectifs du sport vietnamien en 2016. Nous attendons de vous que vous apportiez des médailles précieuses pour le pays». Il ne pouvait pas prononcer meilleur discours pour galvaniser les troupes, plus motivées que jamais.

Phuong Nga/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top