Mer Orientale
États-Unis et Japon dénoncent l’amplification de la militarisation par Pékin

Les États-Unis et le Japon ont dénoncé le 17 février l’amplification de la militarisation par la Chine en Mer Orientale après que Pékin a déployé des batteries de missiles sur l’île de Phu Lâm (Woody) de l’archipel vietnamien de Hoàng Sa (Paracel).

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Des clichés satellites diffusés par Fox News montrent que la Chine a déployé deux batteries de missiles sol-air de type HQ-9 sur l’île de Phu Lâm.
Des clichés satellites diffusés par Fox News montrent que la Chine a déployé deux batteries de missiles sol-air de type HQ-9 sur l’île de Phu Lâm.

Des clichés satellites diffusés par la chaîne de télévision américaine Fox News montrent que la Chine a déployé sur l’île de Phu Lâm au moins deux batteries de huit lanceurs ainsi qu’un système radar, information confirmée par des officiels américains et taiwanais de la défense.

Le déploiement par la Chine de missiles sol-air de type HQ-9, d’une portée de 200 km environ, sur l’île de Phu Lâm, qui viole arrogamment la souveraineté du Vietnam, accroît les tensions en Mer Orientale/Mer de Chine méridionale et provoque de profondes inquiétudes.

«Nous sommes préoccupés par le fait que ces actions sont en train d’accroître les tensions dans la région et ont contre-productives», a déclaré le commandant Bill Urban, un porte-parole du Pentagone.

«Nous appelons les revendiquant en Mer de Chine méridionale à s’engager publiquement à cesser réciproquement tout nouveau remblaiement, toute nouvelle construction, et toute nouvelle militarisation des zones disputées», a-t-il appelé.

Le secrétaire d’État américain John Kerry.

Le secrétaire d’État américain John Kerry a dénoncé le 17 février l’«amplification de la militarisation» par Pékin en Mer Orientale. «Il y a des preuves, chaque jour, d’une amplification de la militarisation, d’une manière ou d’une autre. C’est l’objet d’une grave inquiétude», a-t-il commenté.

Il a rappelé que lorsque le président chinois Xi Jinping était venu à Washington fin 2015, «il se tenait au côté du président (Barack) Obama dans la roseraie (de la Maison Blanche) et avait déclaré que la Chine ne militariserait pas la Mer de Chine méridionale».

«Nous avons eu de sérieuses discussions avec les Chinois et j’ai confiance dans le fait que dans les prochains jours nous aurons de nouvelles conversations sérieuses», a prévenu le chef de la diplomatie américaine.

Souveraineté du Vietnam

À Tokyo, le chef du cabinet japonais Yoshihide Suga a pour sa part fait savoir que le Japon demeure gravement préoccupé par toute tentative unilatérale de changer le statut quo et d’exacerber les tensions, et «n’accepte jamais ces actions comme un fait accompli».

Le système de défense aérienne chinois de type HQ-9.
Photo : ausairpower.net/CVN

Le ministre japonais de la Défense, Gen Nakatani, a appelé le à une «explication transparente» de la part de la Chine sur l’information sur le déploiement de missiles sol-air, car Pékin a indiqué ne pas envisager de militariser les îles en Mer Orientale.

Également dans la capitale japonaise, le commandant en chef de la flotte du Pacifique, l’amiral Harry Harris, a estimé que ce déploiement sur l’archipel de Hoàng Sa ne serait pas une surprise mais une source d’inquiétude pour les États-Unis et contraire à l’engagement de la Chine à ne pas militariser cette zone.

À Pékin, à l’issue d’une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi, la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a réaffirmé que l’Australie ne prendrait pas parti mais exhorte au règlement pacifique des disputes. «Nous avons un intérêt dans le maintien de la paix et de la sécurité en Mer de Chine méridionale, de même que la Chine et les autres demandeurs. Nous exhortons à la retenue», a-t-elle dit.

La réalité historique est que la Chine a commencé à occuper la partie est de l’archipel vietnamien de Hoàng Sa en 1956, puis la partie ouest, gérée à l’époque par l’administration de Saigon, en 1974 en employant la force, et qu’elle a créé la soi-disant municipalité de Sansha dans le dessein de s’emparer des archipels en Mer Orientale.

Le Vietnam a affirmé à plusieurs reprises que l’occupation chinoise par la force des archipels vietnamiens de Hoàng Sa et Truong Sa sont nul et non avenu et demandé à la Chine de mettre fin à ses violations de la souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels.


VNA/CVN

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