Emmanuel Macron nomme son Premier ministre et part pour Berlin

Emmanuel Macron s'apprête à nommer lundi 15 mai son Premier ministre, le juppéiste Edouard Philippe étant donné comme favori, avant de partir pour Berlin, signe de la priorité donnée à l'axe franco-allemand et à la relance européenne.

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Le président Emmanuel Macron lors de la cérémonie d'investiture dans la salle des fêtes de l'Élysée, le 14 mai à Paris.

Devenu dimanche 14 mai, à 39 ans, huitième président de la Ve République, Emmanuel Macron, le plus jeune chef de l'État français jamais élu, devrait faire connaître dès lundi matin 15 mai le nom de celui qu'il a choisi pour mener son premier gouvernement.

Le nom d'Edouard Philippe, 46 ans, député-maire Les Républicains du Havre et proche d'Alain Juppé, a circulé avec insistance durant le week-end.

Le choix du Premier ministre, chargé de former un gouvernement dans les 48 heures, sera crucial pour le jeune président, qui doit convaincre de sa capacité à rassembler autour de son projet "ni de droite, ni de gauche" et se cherche une majorité avant les législatives des 11 et 18 juin.

La nomination d'un Premier ministre venu de la droite pourrait ainsi inciter certains, chez Les Républicains, à franchir le pas pour être candidats dans la majorité présidentielle.

Le maire du Havre, Edouard Philippe, photographié le 11 mai au Havre, est donné comme favori pour devenir Premier ministre.

La limite de dépôt des candidatures est fixée au 19 mai, mais c'est mercredi au plus tard que le mouvement La République en Marche ! d'Emmanuel Macron devrait faire connaître la totalité des candidats qui s'aligneront pour la bataille des législatives. 428 noms, pour moitié hommes et femmes, ont déjà été annoncés.

Européen convaincu

À Matignon, l'équipe de Bernard Cazeneuve a pris des dispositions pour que la passation de pouvoirs puisse avoir lieu lundi 15 mai. Le personnel a été convoqué pour 08h30 "par précaution", a indiqué une source proche du Premier ministre sortant.

Le nouveau président partira ensuite pour Berlin, première visite à l'étranger pour cet européen convaincu, qui, à l'heure du Brexit et de la montée des nationalismes, a promis d'œuvrer pour la refondation d'une Union européenne en crise.

"Le monde et l'Europe ont aujourd'hui plus que jamais besoin de la France", a-t-il lancé dimanche 14 mai lors de son discours d'investiture au Palais de l'Élysée.

Le président Emmanuel Macron à bord d'un véhicule militaire remonte l'avenue des Champs-Élysées lors de sa journée d'investiture, le 14 mai à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"L'Europe dont nous avons besoin sera refondée et relancée (...) Nous avons besoin d'une Europe plus efficace, plus démocratique, plus politique car elle est l'instrument de notre puissance et de notre souveraineté. J'y œuvrerai", a-t-il assuré.

Angela Merkel, qui avait déjà accueilli Emmanuel Macron en mars, durant la campagne présidentielle, le recevra à dîner, après un entretien fixé à 17h30 et une conférence de presse.

La chancelière allemande avait été le premier dirigeant étranger à le féliciter "chaleureusement" au soir de sa victoire contre Marine Le Pen, le 7 mai. Il porte les espoirs de "millions" de Français, d'Allemands et d'Européens, avait-elle souligné.

Chef des armées

Dimanche 14 mai, Emmanuel Macron avait consacré les premières heures de son mandat à un geste symbolique : une visite, à l'abri des micros et caméras, à l'hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris, au chevet de soldats grièvement blessés au combat.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron.

Un geste à l'attention des forces françaises engagées sur des théâtres d'opérations. Quelques heures plus tôt, le nouveau président avait choisi de remonter les Champs-Élysées à bord d'un véhicule militaire, sur fond d'état d'urgence et de lutte contre les jihadistes du groupe État islamique.

Après Berlin lundi 15 mai, un autre déplacement est prévu prochainement auprès des militaires sur le terrain, cette fois-ci à l'étranger, comme promis par Emmanuel Macron avant son élection.

Dans son premier discours dimanche 14 mai, le chef de l'État avait souligné le "rôle immense" de la France, qui doit "corriger les excès du cours du monde et veiller à la liberté".

Peu avant, le visage grave, il avait remonté d'un pas lent et solennel le tapis rouge de la cour d'honneur de l'Élysée, devant un détachement de la Garde républicaine, et échangé une poignée de mains avec son prédécesseur, François Hollande. Les deux hommes ont eu un long entretien dans le secret du bureau présidentiel.

M. Macron s'était également rendu en fin d'après-midi à l'Hôtel de ville à l'invitation de la maire de Paris Anne Hidalgo, l'occasion de renouveler sa promesse d'"accompagner pleinement" la candidature de la capitale pour l'organisation des jeux Olympiques de 2024.

AFP/VNA/CVN

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