Effets de la Commission de la condition de la femme chez les entrepreneures vietnamiennes

La 61e Commission de la condition de la femme (CSW) prévue à New York du 13 au 24 mars, portera sur «l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution». Il s'agit d'une commission fonctionnelle du Conseil économique et social au tire de la Résolution 11.

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La 61e Commission de la condition de la femme (CSW) prévue à New York du 13 au 24 mars.
Photo : Net/CVN

Dans le cadre de la réunion consultative des ministres africains tenue à Addis-Abeba les 2 et 3 février (Éthiopie), la ministre ivoirienne de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité, Mariatou Koné, a lancé un appel au secteur privé pour une forte contribution à l’autonomisation économique des femmes.

À Paris, la préparation de la participation française, qui a donné lieu à la réunion le 7 février d’une cinquantaine d’associations féminines participantes, débat sur les «Enjeux de la session et les priorités», «Enjeux internationaux» et «État des lieux».

Au Vietnam, Dinh Thi Minh Huyên, directrice de 1986 à 2000 des organisations internationales du ministère de Affaires étrangères, a expliqué : «les vestiges du système féodal, la tradition confucianiste, les conséquences de la guerre et le faible niveau de développement économique sont des obstacles et des défis majeurs à l’application, dans les faits, du principe de l’égalité entre les hommes et les femmes».

L’agriculture biologique, les arts et les lettres

À l'intérieur d'une ferme de production des fruits et légumes biologiques d'Organik.
Photo : Bao Lam Dong/CVN

À cette occasion, il est intéressant d’observer les effets de l’activité de la CSW chez des femmes entrepreneures du Vietnam, plus particulièrement dans les domaines de l’agriculture biologique et des arts et les lettres.

Concernant le premier, Inès Quoico, propriétaire de la ferme et du magasin Organik à Dà Lat, qui produit des fruits et légumes biologiques certifiés par des organismes de contrôle indépendants et agréés par le ministère de l'Agriculture, et dont les dirigeants, cadres et employées sont tous des femmes.

Quoico explique que : «ma petite expérience personnelle me donne l'impression que, par rapport aux hommes, les femmes sont plus sérieuses, ponctuelles, stables, conciliantes, obéissantes, loyales et honnêtes au travail». En termes de durabilité, cependant, «il y a clairement un travail de sensibilisation à faire. Mais nous avons de nombreux clients enthousiastes. Ils ont toujours été élevés dans l’idée que l’alimentation a un rôle central pour la santé et la beauté, ce qui est très importants à leurs yeux».

Ma terre empoisonnée de Trân Tô Nga.
Photo : Archives/CVN

L’autonomisation économique des agricultrices des zones rurales requiert un partenariat avec l’extérieur : le gouvernement australien finance justement un projet en la matière d’un coût de 1,9 million de dollars américains, qui est mis en œuvre les ONG CARE, Oxfam et SNV. Sa réalisation jusqu’en 2019 dans les deux provinces de Lào Cai et de Bac Kan (Nord-Ouest) devrait améliorer les moyens de subsistance de plus de 1.800 personnes, tout en leur faisant acquérir des compétences en gestion, en finance d’entreprise, outre des connaissances juridiques. Pour autant, renforcera-t-il effectivement l'autonomisation économique des femmes d’ethnies dans la chaîne de valeur agricole, par rapport aux autres acteurs économiques de celle-ci ?

Dans les arts et lettres, la même démarche a été mise en œuvre avec les quatre entrepreneures que sont Trân Tô Nga, auteure de Ma terre empoisonnée, œuvre publiée aux Éditions Stock en 2016, Trân Thi Hiên et ses Itinéraire d’une Vietnamienne, l'étudiante insoumise et Itinéraire d'une Vietnamienne, mon parcours d'intégration, aux Éditions Chapitre.com en 2009 et 2014, Phan Hông Hanh, auteur de la traduction du Van Gogh de David Haziot aux Éditions Gallimard publiée par les Éditions de Dà Nang en 2014, et, enfin, Nguyên Nga, architecte urbaniste à Hanoï, qui a présenté au gouvernement vietnamien en juin 2015 un projet de préservation et de réhabilitation du pont Long Biên et de son environnement.

Perspectives

Dans les régions du monde, et plus particulièrement au Vietnam, l’autonomisation des femmes et des filles n’est pas seulement importante dans la perspective d’une société équitable, elle est aussi essentielle en vue de bénéficier d’économies plus solidaires telles que promues par les objectifs de développement convenus au niveau international, ainsi que pour l’amélioration de la qualité de vie des familles et des collectivités.


Nguyên Dac Nhu Mai (Apfsv/CVN)

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