Documentaire : le réalisateur belge Thierry Michel anime une formation à Hanoï

Dans le cadre du 8e Festival du film documentaire Europe - Vietnam, une formation sur les documentaires a lieu les 12 et 13 juin à Hanoï. Il s’agit de la 5e formation animée par le célèbre réalisateur belge Thierry Michel au Vietnam.

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Le réalisateur belge Thierry Michel partage ses expériences dans la réalisation d’un documentaire, lors d’une formation qui a lieu les 12 et 13 juin à Hanoï.

Professionnels et étudiants vietnamiens en cinéma suivent une formation de deux jours au Studio national du film documentaire et scientifique, à Hanoï. Ce cours est dirigé par le réalisateur belge Thierry Michel, l’un des plus grands de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dans le cadre du 8e Festival du film documentaire Europe - Vietnam qui a lieu du 9 au 18 juin à Hanoï.

Thierry Michel fait d’abord découvrir trois de ses documentaires que sont L'affaire Chebeya, un crime d'État ? (2011), L'homme qui répare les femmes : la colère d'Hippocrate (2016), et Les enfants du Hasard (mars 2017), avant de répondre à toutes les questions des participants sur ces films, et même sur ses projets cinématographiques.

«J’ai été invité par la Délégation Wallonie-Bruxelles au Vietnam pour participer à ce festival. À cette occasion, j’ai proposé d’organiser personnellement deux jours de formation», indique le réalisateur Thierry Michel. Pour lui, c’est la 5e formation sur les documentaires qu’il effectue au Vietnam, après celles de 2007, 2008, 2010 et de 2012.

Dans le cadre de cette 8e édition du festival, L’homme qui répare les femmes : la colère d’Hippocrate de Thierry Michel a été présenté aux cinéphiles vietnamiens. Sorti en 2016, le film a obtenu de grands prix : le Golden Butterfly au Festival Movies That Matter de La Haye, le Magritte 2016 du meilleur documentaire, le prix spécial des droits de l’homme et le prix du public au Festival Millénium de Bruxelles, ainsi que le prix du documentaire et le prix Droit de la personne au Festival Vues d’Afrique de Montréal. «J’ai travaillé beaucoup à dramatiser les films, comment développer les personnages, comment raconter les histoires, sans commentaire, par le vécu, par les personnes, via les situations ou personnages. Par exemple, ici, j’étais dans un tribunal pendant un an, et puis dans une école pendant un an. Et je filme beaucoup et j’essaie de faire des films le mieux possible», partage-t-il.

Découvrir un autre Vietnam
à travers des documentaires

Une scène dans "L'affaire Chebeya, un crime d'État ?" de Thierry Michel, sorti en salle en 2011.

Pour Thierry Michel, qui a suivi des projets de cinéastes vietnamiens, l’analyse de leurs films est intéressante. «J’ai travaillé avec eux sur leurs scénarios, au moins une fois par semaine. C’était passionnant. Ça m’a fait découvrir le Vietnam, une découverte autre qu’à travers les séminaires ou les promenades dans les rues. Avec eux, j’ai appris beaucoup de choses, surtout la vie au Vietnam. Avec eux, je peux découvrir le Vietnam comme un touriste qui ne le peut pas», souligne le réalisateur belge. Et d'ajouter : «Je n’ai pas fait beaucoup de voyages. Un tout petit peu. Je suis allé à Hanoï, à Hô Chi Minh-Ville et dans la baie de Ha Long (province de Quang Ninh, Nord), mais je n’ai pas découvert grande chose. C’est, simplement, voir les paysages. Mais avec les films vietnamiens, je découvre la vie, la pensée, la culture vietnamiennes... C’est très intéressant».

Selon Thierry Michel, pour que les films vietnamiens soient diffusés à un niveau international, il y a des progrès à faire. «Au Vietnam, la technique, l’image, le son, le montage, la musique, c’est très bien, mais il reste le problème de la dramaturgie. Cette dernière concerne l’organisation du récit, comment créer une tension dramatique, comment l’histoire grandit, comment elle se développe, et la personnalisation de chacun des personnages, les moments de conflits, les résolutions», dit-il.

Texte et photos : Quê Anh/CVN

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