Des pièces du Mexique aux enchères à Paris

Avec ses formes opulentes, elle est la sœur jumelle de la Vénus callipyge, emblème du musée du Quai Branly : cette statuette de céramique sera l'une des pièces phares d'une vente de 68 œuvres d'art précolombien le 31 mars à l'Hôtel Drouot à Paris.

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Une sculpture Chupicuaro datée entre 400 et 100 avant
Photo : AFP/VNA/CVN

Les pièces, principalement mexicaines, seront proposées aux enchères par l'étude Binoche et Giquello. Elles ont été choisies par l'expert Jacques Blazy au sein d'une des plus importantes collections d'art précolombien en main privée, constituée par un milliardaire new yorkais décédé il y a quelques années.

Disposant de moyens importants et très actif, des années 1980 à 2000, ce collectionneur, resté anonyme à la demande de sa famille, a réuni plus de 2.000 pièces, appartenant à toutes les aires culturelles (Mexique, Pérou, Costa Rica...).

Une sculpture Nayarit datée entre 100 avant JC et 250 après JC exposée le 23 mars à Paris.

"C'est la plus belle collection privée pour les cultures olmèques et elle compte aussi d'exceptionnels manteaux de momie du Pérou qui ont été exposées l'année dernière à la Yale University Art Gallery", explique Jacques Blazy.

L'expert a été autorisé à prélever les pièces qui lui semblaient les plus remarquables, mais aussi les plus appropriées aux acheteurs européens.

Une sculpture de culture Veracruz datée entre 600 et 900 après JC exposée le 23 mars à Paris.

Cinquante-neuf œuvres sont d'origine mexicaines, les autres proviennent du Costa Rica, de l'Equateur et du Pérou.

Clou de cette vente, la Vénus callipyge avec ses jambes courtes, ses formes lourdes et ses peintures corporelles. Appartenant à la culture Chupicuaro, dont les vestiges sont aujourd'hui sous les eaux d'un barrage, cette statuette de 27cm "provient certainement du même atelier" que celle du Quai Branly, selon l'expert.

Spécialiste de l'art du Guerrero (de 900 à 100 av JC), Jacques Blazy a retenu plusieurs pièces originaires de cet état du Sud du Mexique.

Une sculpture de culture Chonta datée entre 300 et 100 avant JC exposée le 23 mars à Paris avant une vente aux enchères à Drouot de pièces d'art précolombien.

Les plus anciennes remontent à la culture olmèque (1.200 à 600 av JC). "Un peuple qui ne connaissait pas le métal et n’utilisait que des abrasifs et des cordes. Il leur fallait beaucoup de patience et du temps", explique Jacques Blazy.

"Pourtant, ils étaient capables de faire des œuvres extrêmement élaborées. Si leur art devient plus abstrait, ce n'est pas par manque de moyens techniques, c'est une volonté déterminée de faire des choses très dépouillées, qu'on va retrouver dans la culture mezcala", ajoute-t-il.

Une tête olmèque de 12,7 cm de haut, au crâne artificiellement allongé - pratique courante dans les cultures précolombiennes - est estimée entre 80.000 et 100.000 euros.

Sont également vendues des statuettes de "parturientes" de la culture Nayarit (100 av JC), entièrement nues et le visage aplati (estimé 80.000 - 100.000 avant JC).

Mais la pièce la plus chère est un masque en onyx jaune-vert de la culture de Teotihuacan (450-650 ap J.C.) estimé 120.000-150.000 euros. Un autre masque en serpentine vert foncé est proposé à 90.000-110.000 euros.

AFP/VNA/CVN

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