Des Belges s’imprègnent de la culture vietnamienne dans une pagode de Bruxelles

La pagode Hoa Nghiêm est l’une des deux pagodes vietnamiennes à Bruxelles (Belgique). Les adeptes y prient les 1er et 15e jours du mois lunaire. Parmi eux, nombre de Bruxellois.

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Des bouddhistes à la pagode Hoa Nghiêm.

Depuis des années, à l’occasion du Têt traditionnel, le Bruxellois David Parternoster se rend à la pagode Hoa Nghiêm pour y brûler des bâtons d’encens, accompagné de son épouse. Comme les autres bouddhistes, il écoute les psalmodies, même s’il ne comprend pas le vietnamien.

«Mon épouse est Vietnamienne. Nous venons ici lors du Têt. Je prie Bouddha et lui demande que ma famille reste en bonne santé et que tout se déroule au mieux dans ma vie professionnelle pour la nouvelle année», confie David Parternoster.

David Parternoster écoute les psalmodies, même s’il ne comprend pas le vietnamien.

Lossen Alexis a lui aussi épousé une Vietnamienne. Il vient prier à la pagode non seulement pour le Têt, mais aussi parfois les 1er et 15e jours du mois lunaire. Etre avec des bouddhistes vietnamiens et pratiquer leur religion lui permet de découvrir leur culture.

«Je prie pour la santé et le bonheur de ma famille en Belgique ainsi que pour celle de ma femme, au Vietnam. Et aussi pour l’union entre les deux pays, malgré qu’ils soient séparés par des dizaines de milliers de kilomètres», souligne Lossen Alexis.

Arnaud de Coninck va, quant à lui, bientôt se marier avec une Vietnamienne. Sa présence à la pagode Hoa Nghiêm pour le Nouvel An lunaire lui permet de se familiariser avec les mœurs vietnamiennes. Imitant sa future épouse, il brûle une baguette d’encens et se courbe devant l’autel, respectueusement.

Pagode fondée en 1985

L’architecture de la pagode Hoa Nghiêm n’est pas typique des pagodes vietnamiennes, des édifices en bois, supportés par des pilotis et surmontés d’une toiture de bois finement sculptée. Il s’agit simplement d’une maison où trônent de grands autels avec des statues de Bouddha. Elle a été fondée par le bonze supérieur Thich Trung Quan, en 1985. La bonzesse Thich Nu Dàm Phuong, une Viêt kiêu du Laos, en est actuellement responsable. La pagode accueille essentiellement des bouddhistes vietnamiens, mais aussi cambodgiens, lao, thaïlandais, chinois et belges.

Danse au dragon à l’occasion du Nouvel An lunaire.

La bonzesse Thich Nu Dàm Phuong souligne que la pagode organise souvent des activités, notamment à l’occasion de la fête de la Mi-Automne, de l’anniversaire de naissance de Bouddha, de la fête Vu Lan (pour la reconnaissance des ancêtres et la piété filiale), du Têt traditionnel, où la danse du dragon est présentée, et de la fête du 15e jour du 1er mois lunaire. Des événements qui permettent aux Vietnamiens de se rassembler et de parler de leur pays natal.

Se rendre à la pagode est une tradition vietnamienne pratiquée et même valorisée à l’étranger. «Je suis Vietnamienne et je pense souvent à mon pays, à ma culture, confie Nguyên Thi Hiên, une Viêt kiêu vivant à Bruxelles depuis des dizaines d’année. Aller à la pagode m’aide à rester honnête. Je ne cherche pas à m’enrichir. J’essaie d’être une bonne personne».

Texte et photos : Huong Giang/CVN

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