Dang Minh Hang, l’artiste du ruban

Dang Minh Hang, 33 ans, de Hanoï, a le privilège rare de vivre de sa passion : la broderie au ruban. Un art fin qui offre de nombreuses possibilités de créations uniques et très inspirantes.

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Dang Minh Hang se passionne pour l'art de broderie au ruban.

La maison de Dang Minh Hang, située rue Nguyên Ngoc Nai, arrondissement de Thanh Xuân, à Hanoï, a étonné plus d’un visiteur. Le salon reflète l’univers artistique de la maîtresse des lieux, avec ses tableaux de fleurs et autres créations brodées. Dang Minh Hang est en train de finir un tableau à la demande d’un client. Elle enfile prudemment le ruban à travers le fin tissu. Trois roses bleues occupent le devant de la scène, entourées de petites fleurs violettes. Un réalisme et un relief incroyable s’en dégage.
Diplômée de l’Université des sciences sociales et humaines, Dang Minh Hang, née en 1983 et originaire de la province de Bac Giang (Nord),
a décidé de réserver tout son temps à la broderie au ruban après avoir travaillé dix ans dans certains sociétés, groupes et ONGs. «Il y a quatre ans, j’ai commencé à me mettre à cet artisanat. Les détails sont en relief, ce qui donne aux œuvres un côté très vivant», explique Minh Hang. Et de souligner que cet art permet également de valoriser au maximum sa créativité. «Au Vietnam, la broderie au ruban est guère répandue. C’est un peu un domaine inexploré, cela m’a aussi attiré», confie-t-elle.

Une pure autodidacte

Un coin magnifique dans la maison de Dang Minh Hang.
Photo : Vân Anh/CVN

«J’ai appris en achetant des kits de broderie. Après, j’ai créé mes propres œuvres. Maintenant, je vis entièrement de ma passion, révèle la femme menue. Mes premières créations, je les ai faites avec de petits tableaux de format A4, pour lesquelles je me suis occupée de toutes les étapes. Après, j’ai me suis mise à broder des coussins».
Minh Hang a appris dans des guides les techniques de base. Un apprentissage en autodidacte qui ne s’est pas fait sans difficultés. «Je cherche parfois des vidéos de techniques difficiles sur Internet. Mais en fait, ces vidéos ne me sont pas vraiment utiles, considère-t-elle. L’important, c’est de maîtriser pas à pas les techniques, de persévérer. Il faut tirer des expériences et se perfectionner», insiste-t-elle.
Les fleurs, source d’inspiration inépuisable

Un travail d'extrême prudence !
Photo : Vân Anh/CVN

Les fleurs sont la source d’inspiration principale de la brodeuse. «Chaque type de fleurs exige une technique différente. Cette diversité évite de ressentir de la monotonie», estime la jeune femme.
«Lorsque je réussis une nouvelle fleur, j’ai la sensation d’avoir atteint un nouveau but», confie-t-elle. Pour le prochain Têt, elle privilégie pêchers, chrysanthèmes et narcisses, qui sont emblématiques du Nouvel An. «Les animaux, surtout ceux à plumes, sont aussi de beaux sujets pour la broderie au ruban», ajoute-t-elle.
La qualité du ruban est l’élément le plus important pour la réussite d’un produit. «Sur le marché, il y en a beaucoup de sortes. Le choix d’un ruban de qualité est difficile, il faut de l’expérience», insiste Minh Hang. Elle s’approvisionne auprès de fournisseurs de Hanoï, de Dà Nang et même de Hô Chi Minh-Ville. Au début, elle a commandé une petite quantité pour tester la qualité. Les rubans de qualité doivent satisfaire à deux critères : finesse et ténacité. La largeur varie entre 0,3 mm et 2,5 mm.
Dang Minh Hang collabore avec quelques maisons de mode. «Je m’occupe de la décoration des robes, des chemises et, notamment, des "áo dài" de certaines maisons de mode», dévoile-t-elle. La broderie au ruban sur les áo dài (tunique féminine traditionnelle) est une des techniques les plus difficiles car le tissu est très fin et s’abîme facilement. «Extrême prudence et expériences sont nécessaires», précise-t-elle.
Une grande passion dans chaque
œuvre
Minh Hang s’intéresse particulièrement aux créations de mode. «Je confie toute

Une création de Minh Hang sur l'áo dài.
Photo : Lê Xuân Bách

ma passion dans chaque œuvre. Par exemple, pour broder une robe, je dois tenir compte du style, de la couleur et même de l’âge du porteur et de ses goûts».
Selon elle, depuis un an, les clients accordent une grande attention à la broderie au ruban sur les produits de mode. «De plus en plus, les clients privilégient les produits de qualité faits main. Ils sont fiers d’être propriétaires d’une création unique». Et d’insister qu’elle est ravie de sa coopération avec les maisons de mode parce que ces dernières accordent une grande valeur à son travail : «Elles me donnent une liberté de création. Bien sûr, il faut respecter le style de chacune».
«Je peux désormais gagner ma vie avec ce métier, quel privilège, juge-t-elle. Je crois que la broderie au ruban se développera de plus en plus. Ce métier manuel a vraiment une valeur estimable». «Souvent, je dois mobiliser toutes mes forces pour boucler les commandes qui sont de plus en plus nombreuses. Chaque produit doit porter mon empreinte».
Pour découvrir ses produits, prière de consulter sa page Facebook : https://facebook.com/tititheuruybang.

Vân Anh/CVN

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