Dà Nang dit «non» à la drogue

Le phénomène «toxicomanie-délinquance», en constante expansion, est actuellement une réelle menace pour la ville de Dà Nang (Centre). Cette dernière a proposé de créer un hôpital et une entreprise réservés aux toxicomanes après leur sevrage pour rétablir l’ordre public.

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Cours d’apprentissage réservé aux toxicomanes au Centre d’apprentissage 05-06, de la ville de Dà Nang (Centre)
Photo : Anh Tuân/ VNA/CVN

Récemment, la ville de Dà Nang (Centre) a enregistré deux meurtres liés aux drogues de synthèse. Les actes de violence et d’agression commis par des toxicomanes se sont multipliés. Il s’agit d’une réelle menace pour l’ordre public si l’on ne trouve pas à temps des solutions efficaces. Pour cette raison, le président du Comité populaire municipal, Huynh Duc Tho, vient de demander aux organes concernés, en coopération avec les localités, de revoir et réévaluer les actuelles mesures de lutte contre la drogue ainsi que d’en proposer d’autres.

La drogue est omniprésente

Le colonel Nguyên Van Chinh, directeur adjoint de la Police de Dà Nang, reconnaît que la criminalité liée à la drogue n’a pas évolué ces derniers temps dans le bon sens, loin de là.

Le trafic a augmenté, alors que le nombre de toxicomanes envoyés en cure a diminué. Le nombre de bandes et de réseaux de trafiquants augmente rapidement, sous diverses formes. La ville est devenue un lieu de consommation de drogues venues des provinces de Quang Tri, Nghê An, Hai Phong, Hanoï.

Depuis le début de l’année, la police de la ville a démantelé 133 réseaux impliquant 179 personnes, soit respectivement 23 et 20 de plus qu’à la même période de l’année passée. Environ 3,53 kg de drogues de synthèse, 0,57 kg d’héroïne ont été saisis. En outre, la ville a découvert 2.190 toxicomanes, dont 25,3% liés à la délinquance. Un chiffre inquiétant. Pourtant, selon le président du Comité populaire municipal Huynh Duc Tho, ce chiffre est inférieur à la réalité. Le nombre de toxicomanes à Dà Nang a augmenté de 59,7% par rapport à 2014, et 77,3% d’entre eux ne sont pas pris en charge.

La dénonciation, arme de dissuasion

Depuis le début de l'année, Dà Nang a découvert 2.190 toxicomanes, dont 25,3% liés à la délinquance.
Photo : CTV/CVN

Le quartier de Tho Quang est un point «noir». Depuis le début de l’année, c’est ici que le plus grand nombre de toxicomanes et trafiquants de tout l’arrondissement de Son Trà ont été arrêtés. Vo Dinh Công, président du Comité populaire du quartier de Tho Quang, fait savoir que face à cette situation, la localité a fait des efforts pour les interpeller grâce notamment aux indications des habitants.La dénonciation des trafiquants est même devenue un mouvement d’émulation dans ce quartier.

«Ce mouvement doit être élargi dans d’autres localités», souligne le président du Comité populaire municipal Huynh Duc Tho. D’après lui, pas mal de localités, en raison de leurs obsessions du résultat, ont sciemment embelli leurs rapports.

En outre, la rechute est aussi un souci. En effet, 40% des toxicomanes rechutent après leur sevrage. Cela témoigne de l’inefficacité des activités de post-cure. Face à cette situation, le colonel Trân Phuoc Huong, chef de la Police de l’arrondissement de Hai Châu, a proposé la création d’un hôpital réservé à la désintoxication à grande échelle. En outre, il a suggéré de créer une entreprise chargée d’accueillir les toxicomanes après leur cure pour les occuper et éviter qu’il ne replonge dans la délinquance. Le président Huynh Duc Tho a jugé cette idée intéressante et a demandé aux organismes concernés de l’étudier de près.


La désintoxication obligatoire
comme dernière mesure

«La désintoxication obligatoire dans les centres est la dernière mesure que nous avons prise», a souligné le ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Dào Ngoc Dung, en répondant à la presse sur les actuelles activités de désintoxication. Selon lui, actuellement, la priorité est réservée à la désintoxication au sein de la famille ou de la communauté. Seuls les toxicomanes rechutant plusieurs fois sont obligés de suivre une cure dans des centres de désintoxication obligatoire. Or, la plupart sont surchargés. Actuellement, seules Hanoï, Hô Chi Minh-Ville, Quang Ninh et Hai Phong disposent d’un assez bon réseau d’établissements de désintoxication. Pour cette raison, le ministre Dào Ngoc Dung a demandé aux autorités locales de mettre l’accent sur les investissements dans ces centres.


Huong Linh/CVN

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