Crash d’un A320 allemand dans les Alpes-de-Haute-Provence : 150 morts

Un Airbus A320 de la filiale low-cost de la compagnie allemande Lufthansa, à bord duquel se trouvaient 150 personnes, s’est écrasé mardi 24 mars dans les Alpes de Haute-Provence, dans le Sud-Est de la France, et il n’y a aucun survivant.

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Le patron de la compagnie Germanwings, filiale de Lufthansa, propriétaire de l’Airbus A320, a fait état de 144 passagers plus 6 membres d’équipage dans l’avion.

"Au vu des informations disponibles à l’heure actuelle nous ne pouvons pas dire si et combien de survivants il y a", a déclaré le patron, Oliver Wagner, à la chaîne de télévision allemande n-tv. Le secrétaire d’État aux Transports français Alain Vidalies a toutefois d’ores et déjà affirmé qu’il n’y avait pas de survivants.

Dans un premier temps les autorités françaises avaient évoqué 148 personnes à bord de l’avion, dont six membres d’équipage.

Un airbus A320 de la compagnie Germanwings, filiale de la compagnie allemande Lufthansa, le 29 août 2014 sur l'aéroport de Berlin.
Photo : AFP/VNA/CVN

L’avion de la filiale de Lufthansa reliait Barcelone en Espagne à Düsseldorf en Allemagne. Il s’est écrasé près de Barcelonnette dans le Sud-Est de la France. L’accident a eu lieu à 11h20 heure locale (10h 20 GMT), a précisé M. Wagner, qui a indiqué ne pouvoir apporter «aucune précision sur le déroulement des événements».

Germanwings tiendra à 14h00 GMT une conférence de presse à l’aéroport de Cologne, ville qui abrite son siège. La maison mère Lufthansa a pour sa part convié à une déclaration de son patron Carsten Spohr à Francfort.

M. Spohr s’est déjà exprimé sur Twitter, exprimant sa «profonde compassion» avec la famille et les amis des victimes, et indiquant ne pas savoir encore ce qui s’était passé. Il a évoqué un «jour noir» pour Lufthansa, premier groupe aérien européen.

«Il y a eu un appel de détresse enregistré à 10h47. Ce signal de détresse montrait que l’avion était à 5.000 pieds, dans une situation anormale», a indiqué de son côté le secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies.

Selon ce dernier, le crash a eu lieu «peu après» ce signal.

Le président François Hollande a indiqué vers 13h40 qu’il n’y avait sans doute pas de victimes françaises dans le crash d’un Airbus dans les Alpes de Haute-Provence, mais sans en avoir la «totale certitude».

Lors d’une déclaration au côté du couple royal espagnol dans la cour de l’Élysée, le chef de l’État a évoqué des victimes espagnoles et «d’autres nationalités : allemandes et sans doute turques. Il n’y aurait pas de victimes françaises, mais je n’en ai pas encore la totale certitude», a-t-il dit.

Le roi Felipe VI d’Espagne a annoncé sur le perron de l’Élysée «l’annulation» de sa visite officielle de trois jours en France qu’il avait entamée quelques instants plus tôt.

«Suite à des conversations que nous avons menées entre le président François Hollande et le chef du gouvernement (espagnol Mariano) Rajoy, nous avons décidé d’annuler ce voyage», a déclaré le souverain sur le perron du palais présidentiel français.

Des débris ont été retrouvés près de Barcelonnette, a indiqué le ministère de l’Intérieur et le ministre Bernard Cazeneuve se rendait sur place pour coordonner les secours.

Un hélicoptère de la sécurité civile survole le secteur où a eu lieu le crash d'un Airbus A320, mardi 24 mars dans les Alpes de Haute-Provence.
Photo : AFP/VNA/CVN

«Le ministre de l’Intérieur se rend immédiatement sur place et je viens de demander l’activation de la cellule interministérielle de crise», a déclaré le Premier ministre Manuel Valls.

Comprendre ce qui s’est passé

«Tout est fait pour se rendre sur place, comprendre ce qui s’est passé et pouvoir accueillir les familles des victimes dans les meilleures conditions», a souligné M. Valls.

D’importants moyens de secours ont été engagés immédiatement, sapeurs-pompiers, gendarmerie, Samu, équipes médicales et moyens militaires, a précisé le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

L’appareil s’est écrasé sur la commune de Méolans-Revel, selon Matignon, à la hauteur du massif «des Trois Evêchés», qui culmine à près de 3.000 m.

Le groupe Airbus a indiqué n’avoir «aucune information» dans l’immédiat sur les circonstances de la catastrophe. Le titre du groupe aérien était en tout cas en forte baisse à la Bourse de Paris après l’annonce du crash.

Airbus a dit avoir «ouvert une cellule de crise».

Le dernier crash d’importance en territoire métropolitain est l’accident du Concorde d’Air France le 25 juillet 2000 qui s’était écrasé sur un hôtel juste après son décollage de l’aéroport de Roissy, tuant 113 personnes.

Un A320 de la compagnie Air Inter s’était écrasé le 20 janvier 1992 au mont Sainte-Odile, près de Strasbourg, faisant 87 morts.

La pire catastrophe aérienne en territoire métropolitain était survenue le 3 mars 1974, quand un DC-10 des Turkish Airlines assurant la liaison Istanbul-Paris-Londres s’était écrasé à Ermenonville (Oise), peu après son décollage de Paris, faisant 346 morts.

AFP/VNA/CVN

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