Colombie : les victimes du crash aérien rapatriées

Toutes les victimes du crash aérien qui a fait 71 morts en Colombie ont été rapatriées vendredi 2 décembre, principalement vers le Brésil où un hommage doit être rendu aux joueurs du club de football Chapecoense tués dans l'accident.

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À Rionegro, dans le département d'Antioquia en Colombie, le 2 décembre 2016, l'armée de l'air colombienne s'apprête à charger un avion des dépouilles des victimes du crash aérien qui a fait 71 morts lundi 28 novembre.
Photo: AFP/VNA/CVN

Massées le long de la route de l'aéroport et brandissant fleurs, ballons blancs et drapeaux colombiens, des centaines de personnes ont rendu un dernier hommage aux victimes du vol charter de la compagnie bolivienne Lamia, qui s'est écrasé, avec 77 personnes à bord, contre une montagne lundi soir 28 novembre à environ 50 km de Medellin.

"Ce que nous voulons plus que tout maintenant, c'est rentrer chez nous, ramener à la maison nos amis et frères, parce que l'attente est ce qu'il y a de pire", a confié à des journalistes Roberto Di Marche, cousin d'un dirigeant de l'équipe, Nilson Folle Junior, tué dans cette catastrophe qui a endeuillé le monde du foot.

Le rapatriement des 71 dépouilles s'est terminé à 20h00 (01h00 GMT samedi 3 décembre) avec le départ d'un charter de la compagnie colombienne Avianca depuis l'aéroport José Maria Cordova vers Rio de Janeiro et Florianopolis, avec à son bord les corps de huit journalistes brésiliens, a indiqué à l'AFP un porte-parole du terminal aérien.

Dans l'après-midi, trois avions de la force aérienne brésilienne avaient quitté l'aéroport, situé à Rionegro et qui dessert Medellin, avec les corps de 50 des 64 victimes brésiliennes.¨Des policiers et militaires colombiens ont fait une haie d'honneur au passage des cercueils, recouverts de drapeaux blancs ornés du blason de l'équipe de Chapecoense et des mots "Champions pour toujours".

Hommage à Chapeco

Dans le sud du Brésil, la ville de Chapeco se préparait pour une veillée funéraire prévue samedi dans son stade, en hommage aux joueurs de son modeste club fondé il y a 43 ans et qui étaient en route pour une finale continentale historique contre l'Atletico Nacional de Medellin.

Quelque 100.000 personnes étant attendues pour cette cérémonie, des écrans géants ont été installés autour de l'Arena Conda, qui n'a qu'une capacité de 19.000 spectateurs.

Le président de la Fifa, Gianni Infantino a reporté vendredi un voyage en Australie, afin d'assister à l'hommage, auquel sera également présent le chef de l'Etat brésilien Michel Temer.

Plus tôt dans la journée, les dépouilles de cinq membres d'équipage boliviens du British Aerospace 146 avaient été ramenés dans leur pays à bord d'un Hercules de la force aérienne bolivienne. Deux autres, un Vénézuélien vendredi et un Paraguayen jeudi, ont également été rapatriés, ainsi que six autres victimes brésiliennes du crash du vol Lamia 2933.

Six personnes ont miraculeusement survécu au crash survenu à 3.300 m d'altitude près de La Union, en pleine nuit et sous une pluie torrentielle, dont une hôtesse de l'air, Ximena Suarez Otterburg.

"Je suis en état de choc", écrivait-elle vendredi 2 décembre sur son compte Facebook où elle a publié des photos de membres de l'équipage tués dans l'accident. "Mon Dieu, je ne peux expliquer la douleur que je ressens", a-t-elle ajouté, depuis la clinique Somer, proche de Medellin.

"Où est mon équipage ?"

Six des 64 victimes brésiliennes ont rapatriées le 2 décembre 2016.
Photo : AFP/VNA/CVN

La vidéo d'un autre rescapé, filmée par la police, circulait dans les médias colombiens et les réseaux sociaux, montrant le technicien de l'appareil, le Bolivien Erwin Tumiri, au moment où il est évacué du lieu du crash. "Alex! Angel! David! Où est mon équipage?", demande-t-il, désorienté.

L'avion, parti de Santa Cruz de la Sierra en Bolivie, et qui devait atterrir sur l'aéroport à Rionegro s'est écrasé quelques minutes avant, par manque de carburant, selon la principale hypothèse des autorités colombiennes, assistées d'experts internationaux.

"C'est une hypothèse qui se renforce, mais qui doit être analysée par les enquêteurs, comme les informations de la boîte noire et les enregistrements de la tour de contrôle", a souligné le directeur de l'Aviation civile, Alfredo Bocanegra, précisant que les conclusions des investigations n'étaient pas attendues avant six mois.

La licence de vol de la compagnie Lamia a été suspendue par le gouvernement bolivien, qui a ouvert une enquête et destitué plusieurs hauts fonctionnaires de l'aviation civile.

Selon le représentant de Lamia, Gustavo Vargas, l'appareil n'a pas respecté le plan d'approvisionnement en carburant, en omettant une escale prévue à Cobija, ville bolivienne frontalière du Brésil, ou à Bogota.

AFP/VNA/CVN

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