Bob Dylan inaugure la Seine musicale, nouveau temple de la musique à Paris

Un prix Nobel pour l'ouverture : la Seine musicale, nouveau temple de la musique sur l'île Seguin aux portes de Paris, s'est offert vendredi soir 21 avril un premier concert de prestige avec Bob Dylan, avant son inauguration officielle prévue samedi 22 avril.

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La Seine musicale sur l'île Seguin à Boulogne-Billancourt, le 5 avril 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

La légende américaine de 75 ans, pour son deuxième concert parisien après celui au Zénith jeudi, était le tout premier à pouvoir tester les dernières technologies de pointe de la "Grande Seine", la plus grande salle de la Seine musicale, réservée aux concerts, comédies musicales et spectacles vivants.

Chapeau blanc et costume orné de strass, l'artiste s'est attaché à mêler ses reprises de standards américains intemporels à son propre répertoire, devant une salle comble de 4.000 spectateurs sagement enthousiastes - elle peut en accueillir jusqu'à 6.000 en configuration debout.

Pas un bonjour, pas un mot, pas même un salut en direction du public assis dans la vaste salle épurée en pente douce, aux parois noir et anthracite. Pas un commentaire, bien sûr, sur son inattendu prix Nobel de littérature, reçu en catimini à Stockholm début avril après plusieurs mois de suspense: la superstar s'est montrée, fidèle à son habitude, taiseuse.

Mais joueuse: muet lorsqu'il s'agit de parler, Dylan, de son vrai nom Robert Allen Zimmerman, a semblé prendre un grand plaisir à interpréter les standards américains des années 1930 à 50, popularisés pour beaucoup par Frank Sinatra ou Nat King Cole, qu'il a repris dans ses trois derniers albums studio.

Entre deux morceaux de folk, blues, rock, sur la scène ornée d'un rideau et de sept gros projecteurs vintage, l'orchestre de cinq musiciens amorce une musique soudain plus suave. "Melancholy Mood", "I Could Have Told You"... Dylan enlace le pied de son micro, le cajole presque. La voix rugueuse se fait plus douce, le bluesman devient crooner et jazzman.

Puis le revoici au piano, assis ou debout, jambes arquées, à enchaîner son propre répertoire, des compositions récentes pour la plupart, issues notamment de son album Tempest (2012) - "Duquesne Whistle", "Pay in Blood", mais aussi quelques classiques très applaudis comme "Tangled Up In Blue".

Un dernier rappel - "Ballad Of A Thin Man", devant quelques centaines de personnes enfin debout, et Bob Dylan, toujours sans un mot, quitte la scène après 1h45 de show.

Si quelques policiers munis de gilets pare-balles étaient présents sur le parvis de la Seine musicale, le concert s'est déroulé sans signe visible d'une vigilance particulière au lendemain de l'attaque sur les Champs-Élysées.


AFP/VNA/CVN

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