Afghanistan : démissions du ministre de la Défense et du chef d'État-major

Le ministre de la Défense, Abdullah Habibi, et le chef d'État-major de l'Afghanistan, le général Qadam Shah Shahim, ont présenté leur démission lundi 24 avril, a annoncé la présidence trois jours après une attaque talibane qui a fait plus de 130 morts sur une base militaire dans le Nord du pays.

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Le ministre afghan de la Défense, Abdullah Habibi, le 24 mai à Kandahar, en Afghanistan.

"Le président Ashraf Ghani a accepté la démission du ministre de la Défense et du chef d'État-major, le général Qadam Shah Shahim", a indiqué le bureau de la présidence dans un communiqué.
Les autorités ont été vivement critiquées durant le week-end par les observateurs et experts qui demandaient notamment des sanctions contre le ministre, Abdullah Habibi, lui reprochant son incapacité à assurer la protection des citoyens et même celle des bases militaires.
Un commando d'au moins dix talibans lourdement armés a attaqué plus de cinq heures durant la plus grande base militaire du nord du pays, près de la ville de Mazar-e-Charif, faisant au moins 130 à 160 tués selon des bilans non officiels mais recoupés.
C'est la deuxième attaque d'envergure en quelques semaines contre des sites militaires après celle, début mars, du grand hôpital militaire de Kaboul qui avait fait des dizaines de morts. Dans les deux cas, le ministère de la Défense a été accusé de manque de transparence et de minimiser les bilans.
Les autorités s'en tiennent officiellement à "plus de cent tués et blessés". Les soldats ont été fauchés à la mosquée ou au réfectoire, désarmés, par dix hommes en uniforme arrivés à bord de camions militaires avec fusils mitrailleurs et vestes explosives.
Les talibans, qui combattent le gouvernement et les troupes étrangères, ont revendiqué l'opération, affirmant avoir fait 500 morts -mais ils sont coutumiers de bilans surévalués.
Des sources militaires à l'intérieur de la base du 209e Corps d'armée, cités par des médias, ont évoqué des bilans allant de 130 à 160 morts. Un officier afghan interrogé par l'AFP sous couvert d'anonymat a ainsi estimé le bilan à "150 morts".
L'ampleur de l'attaque a soulevé des soupçons de complicités internes. Pour Atiqullah Amarkhail, analyste joint par l'AFP, le désastre de Mazar-è-Charif est d'abord imputable au "fiasco total des services de renseignements qui se répète. Nous sommes face à une guérilla avec des combattants qui attaquent par petits groupes et causent d'énormes dégâts. On devrait apprendre à contrer leurs tactiques".

AFP/VNA/CVN

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