À Genève, un secteur automobile en forme se prépare aux prochains défis

Réuni au salon de Genève, le secteur automobile va regarder dans le rétroviseur avec satisfaction tout en se concentrant sur les prochains virages à négocier, entre incertitudes politiques et ralentissement attendu du marché européen.

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La Peugeot 3008, présentée au Salon de Genève, a été élue voiture de l'année 2017, le 6 mars en Suisse.

L'officialisation du mariage entre le français PSA et Opel/Vauxhall, filiale de l'américain General Motors, laissera sans nul doute son empreinte sur la première grand-messe européenne de l'année, qui ouvre à la presse le 7 mars et au public le 9 mars.
Au terme de négociations menées au pas de charge, PSA a annoncé le 6 mars qu'il allait débourser 1,8 milliard d'euros au total pour mettre la main sur la marque allemande Opel et sa jumelle britannique Vauxhall, déficitaires depuis plus de 15 ans, lui permettant de se hisser au second rang du marché européen derrière le géant Volkswagen.
D'autres sujets brûlants agiteront les allées de cette 87e édition, comme les conséquences économiques du vote sur le "Brexit" et les échéances électorales à venir sur le Vieux continent, notamment en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.
Dans la foulée de la décision britannique de sortir de l'UE et de l'élection de Donald Trump aux États-Unis, "il peut y avoir de grosses surprises", estime Flavien Neuvy, directeur de l'observatoire Cetelem de l'automobile.
Ces événements politiques pourraient peser sur le comportement des consommateurs mais aussi sur les constructeurs automobiles, grands bénéficiaires du libre-échange.
"Nous nous retrouvons face à de nombreux facteurs d'incertitude sur le marché européen, avec beaucoup de changements politiques qui arrivent: le Brexit, plusieurs élections, qui vont avoir un effet négatif sur le marché", a estimé lundi 6 mars Johan van Zyl, président de Toyota Europe. Il attend une "légère progression" du marché européen en incluant la Russie.
Optimisme de rigueur
L'humeur des constructeurs devrait néanmoins être au beau fixe. Les dirigeants des grands groupes "sont globalement optimistes, parce que c'est très bien reparti" après la crise de 2008-2013, remarque Rémi Cornubert, expert chez AT Kearney. Le marché européen a crû de 6,8% en 2016 à 14,64 millions d'unités, retrouvant son niveau de 2008.
Les constructeurs du continent ont profité de cette dynamique, comme PSA (Peugeot, Citroën et DS), qui a dégagé 2,15 milliards d'euros de bénéfice net l'année dernière après avoir frôlé la faillite il y a trois ans.
Volkswagen a publié un bénéfice de 5,1 milliards d'euros en 2016, après une perte en 2015 dans le sillage du "dieselgate". Son dauphin en termes d'immatriculations en Europe, le français Renault, a lui engrangé 3,54 milliards l'an passé.
L'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) prévoit une croissance du marché de l'UE de 1% en 2017.

AFP/VNA/CVN

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